Quatre as pour un sacre

Sénégal – Tunisie: dimanche, 17h00

Depuis leur sacre face au Maroc en 2004, les Aigles de Carthage n’ont plus jamais réussi à s’élever jusqu’au dernier carré. Pour y parvenir cette année, les Tunisiens ont dû s’employer. La sélection n’avait pas remporté le moindre match à l’issue du temps réglementaire depuis le début de la compétition. Elle s’est enfin transcendée en arrachant sa qualification contre Madagascar, la révélation de cette CAN 2019 (3-0). La première victoire des Aigles de Carthage dans le tournoi a coïncidé avec la première défaite malgache. Au meilleur des moments, pour la bande à Alain Giresse, qui entend désormais «finir cette compétition en beauté».

Deux marches séparent les Aigles du graal. La prochaine n’est pas des moindres. Leur prochain adversaire, le Sénégal, a une revanche à prendre. Aliou Cissé, aujourd’hui sélectionneur, avait échoué en tant que capitaine en finale d’une édition 2002 perdue aux tirs au but. Depuis cet épisode, les Lions de la Teranga se sont hissés dans le dernier carré en 2006. Et après? Le néant. Il y a 2 ans, pour sa première Coupe d’Afrique en tant que sélectionneur, Aliou Cissé avait été stoppé en quarts de finale par le Cameroun, futur vainqueur du tournoi. Cette année, l’objectif est clairement le trophée qui s’est toujours refusé aux Sénégalais. « Les grands favoris ne sont pas là. Bien sûr que ça nous donne une idée et encore plus confiance, pour se dire que oui, peut-être que cette année est la bonne« , déclarait le sélectionneur sénégalais avant son quart de finale contre le Bénin.

Aliou Cissé, qui a succédé à Giresse sur le banc sénégalais, a pleinement conscience que le chemin vers le titre est encore long: «Il nous faudra cravacher dur, il nous faudra travailler dur, il faudra être sérieux et c’est ce que nous sommes en train de faire».

Nigéria – Algérie: dimanche, 20h00

Après avoir évincé la Côte d’Ivoire, l’Algérie s’apprête à disputer une autre finale avant l’heure contre le Nigéria, triple champion d’Afrique (1980, 1994, 2013). Les Fennecs ont des arguments à faire valoir. Après avoir survolé le premier tour (3 victoires en autant de matches), ils se présentent avec la meilleure attaque et la meilleure défense du tournoi (un seul but encaissé depuis le début de la compétition). Le contexte historique peut aussi avoir son importance. C’est le Nigéria, alors à domicile, qui avait privé les Fennecs du titre en 1980. Ces derniers savouraient leur revanche devant leur public en 1990 pour ce qui restera leur seul sacre dans la compétition. Depuis cette victoire, l’Algérie n’a jamais fait mieux que les quarts de finale. Vu leurs états de service, les Algériens doivent se dire que cette année est peut-être la bonne.