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Crise ukrainienne : la stratégie du jeu d’échecs de Poutine

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Vladimir Poutine est un maître en stratégie, un excellent joueur d’échecs. Il dispose d’une vision sur le long terme, et sur les futures pièces maîtresses qu’il doit déplacer sur l’échiquier géopolitique post-guerre froide. En profitant de la prudence du président démocrate des États-Unis et également du manque de cohésion géo-stratégique de l’Union européenne (UE), le président russe a joué un coup de maître, en reconnaissant, de façon unilatérale, l’indépendance des provinces séparatistes du Donbass, en Ukraine, et en signant avec elles un protocole de coopération multilatérale sur le plan militaire et socio-économique.

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Le président russe est un maître en stratégie, un excellent joueur d’échecs. Il dispose d’une vision sur le long terme et sur les futures pièces maîtresses qu’il doit déplacer sur l’échiquier géopolitique post-guerre froide. En profitant de la prudence du président démocrate des États-Unis, Joe Biden, et également du manque de cohésion géo-stratégique de l’Union européenne (UE), Vladimir Poutine a joué un coup de maître, en reconnaissant, de façon unilatérale, l’indépendance des provinces séparatistes du Donbass, en Ukraine, et en signant avec elles un protocole de coopération multilatérale sur le plan militaire et socio-économique.

L’extension de la puissance et la reconstitution de la grande Russie

Poutine sait prendre son temps et attendre les opportunités. Le retour des démocrates au pouvoir, le retrait de l’armée américaine d’Afghanistan, l’importance de l’image de séduction des dirigeants et l’influence de l’opinion publique dans les pays démocratiques ont été perçus par le dirigeant russe comme des signes de faiblesse. Il sait que c’est la faiblesse de l’autre qu’il faut attaquer et non sa force.

En 2014 lors de la crise de la Crimée, le président Barak Obama avait reconnu le renouveau de la puissance russe. La Russie, à l’instar de la Chine et de la Turquie, aspire à retrouver sa gloire d’antan. Il y a du Staline dans Poutine. «Ce qui est à moi est à moi, tout le reste est négociable», ne cesse de répéter le président russe.

Les accords de Minsk, une pièce tombée de l’échiquier

L’accord signé en 2014 par les représentants de l’Ukraine, de la Russie, des républiques de Donetsk et de Lougansk, n’est plus d’actualité suite à la reconnaissance de l’indépendance de ces dernières par Poutine. Les États occidentaux vont sûrement recourir à l’arbitrage des Nations Unies (ONU), mais cela n’aura qu’un faible impact sur la tournure que prennent les événements. Au contraire, les chances de voir l’Ukraine s’allier à l’OTAN s’éloignent de plus en plus.

Face à ce coup de force, la réaction des pays occidentaux sera économique

La diplomatie européenne, malgré ses efforts, n’a pas abouti. Et malgré la condamnation du fait accompli, les Occidentaux n’ont ni la volonté ni la force morale pour s’engager dans un conflit armé avec la Russie. D’ailleurs, Biden a été clair sur ce sujet. Seules restent les sanctions économiques qui seront prises par les USA et leurs alliés et qui seront sévères, selon les dires de la Maison-Blanche. Mais là aussi, et en bon stratège, Poutine a un coup d’avance, en sollicitant les banques russes à s’approvisionner en dollars. Il va compter aussi sur le soutien de la Chine et des pays qui soutiennent sa politique.

En bon joueur d’échecs, Poutine a démontré au monde entier une belle leçon de stratégie. Sa capacité de visionnaire, les moyens militaires dont il dispose et sa persévérance font que « le cheikh n’est pas mort », mais qu’un Tsar est né.

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