Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Commerce extérieur : Un trou à 206 milliards de DH !

Commerce extérieur : Un trou à 206 milliards de DH !

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le commerce extérieur est l’une des faiblesses structurelles de l’économie marocaine. Le déficit commercial s’est établi à 206 milliards de DH en 2018, battant son record de 2012. Le gap provient essentiellement des échanges avec l’Europe. Le déficit annuel avec cette région a atteint 116 milliards de DH. Individuellement, le fossé avec la Chine est le plus pesant dans la balance commerciale. Face à environ 50 milliards de DH d’importations en provenance de la Chine, le Maroc place moins de 3 milliards de DH de produits sur ce marché. Le Maroc travaille pour améliorer sa compétitivité, même si des fois il y existe des incohérences dans les stratégies. Cependant, il faut qu’à un moment les PME prennent plus de risque pour aller à l’étranger. Un peu plus d’un millier seulement exportent régulièrement. C’est insignifiant surtout lorsque l’on n’est pas positionné sur des produits à forte valeur ajoutée.

Temps de lecture : 3 minutes

La croissance stagne autour de 3% depuis dix ans et les causes sont nombreuses. Le ralentissement de l’investissement privé pèse sur l’activité ces dernières années. Le commerce extérieur constitue aussi l’une des faiblesses de l’économie. Les échanges de marchandises avec le reste du monde sont structurellement déficitaires.

Un déficit structurel

En 2018, le déficit de la balance commerciale a atteint 206 milliards de DH, l’équivalent de 20% du PIB. Plus de la moitié du déficit provient des échanges avec les pays européens. L’Europe est le principal partenaire économique du Royaume avec l’Espagne et la France en pole position des clients et fournisseurs. Le ralentissement de l’activité économique dans cette région a donc des conséquences lourdes sur la demande adressée au Maroc. Or, il est difficile de changer de cap du jour au lendemain. La faible présence des produits marocains dans les autres régions du monde constitue un handicap et quelque part témoigne de la frilosité des entreprises marocaines à s’exporter. Un peu plus d’un millier seulement exportent régulièrement. C’est insignifiant surtout lorsque l’on n’est pas positionné sur des produits à forte valeur ajoutée. Il y a une montée du Maroc dans les chaînes de valeur internationales avec les stratégies sectorielles autour de l’aéronautique ou encore de l’automobile. Mais, dans les secteurs traditionnels comme le textile et l’habillement, l’innovation et les investissements font défaut.

Des partenariats commerciaux disparates

Dans les échanges commerciaux, le Maroc se défend plutôt bien face à des pays comme l’Espagne et la France. Le déficit avec le premier s’élevait à 11 milliards de DH en 2018 alors que le solde avec la France est excédentaire. Par contre, le renforcement des importations en provenance de la Chine ne sont quasiment pas couvert par des exportations vers le géant asiatique. Le Maroc a vendu moins de 3 milliards de DH de marchandises en Chine l’année dernière là où les achats en provenance de ce pays avoisinent 50 milliards de DH. Le gouffre est abyssal.

En revanche, la bonne santé du commerce extérieurprovient des échanges avec les pays africains. Ils affichent un solde excédentaire. C’est en partie le fruit de l’offensive marocaine dans les pays subsahariens ces dernières années. Le solde positif s’affiche essentiellement pour les échanges avec l’Afrique subsaharienne car le poids des importations de gaz, de pétrole et autres hydrocarbures de l’Algérie pèsentsur la balance commerciale avec les pays de l’Union du Maghreb Arabe.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Pêche et aquaculture en UE : le Maroc sur le podium des fournisseurs

Les exportations marocaines de produits de la pêche et de l'aquaculture vers l'Union européenne (UE) occupent une place de premier plan. Et …

Industries : une de perdue, dix de retrouvées

La cessation de la production de marques emblématiques telles que Knorr, Omo, Omo Matic, Surf et Zed au Maroc a suscité des réactions à trav…

Bananes, fraises, prunes… Quels fruits importe le Maroc ?

Aujourd’hui nous nous attarderons sur les bananes, mangues ou poires qui ont orné nos tables lors de l’année 2023. Le dernier rapport du sit…

SogéCapital Bourse : le Maroc et sa stratégie gagnante contre l’inflation

Le rapport de SogéCapital Bourse met en avant la capacité exceptionnelle du Maroc à naviguer à travers les turbulences inflationnistes qui o…

Intelaka : « Dans les régions éloignées, les dossiers sont davantage rejetés », Youssef Ennaciri

Sur le papier, c’est du rêve ! Une chance pour les petites entreprises, un nouveau souffle. Cependant, dans la réalité, lors du lancement, l…

PwC Global CEO Survey : aperçu de la seconde édition marocaine

Face à une époque de turbulences économiques, géopolitiques et sociétales, les dirigeants maintiennent une confiance mesurée dans l'avenir d…

Bank Al-Maghrib: taux directeur à 3% pour une croissance maîtrisée

Les projections du Conseil indiquent que la croissance économique, ayant frôlé les 3% en 2023, devrait marquer un pas à 2,1% en 2024. Celle-…

Emploi : le HCP dresse l’état de la population active en 2023

La population en âge de travailler a franchi le seuil des 27,88 millions. Un peu plus de 12 millions d'actifs sont sur le marché du travail.…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire