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DGSN : bilan 2021 et perspectives pour l’année 2022

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La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a présenté ce lundi ses réalisations de l’année 2021 et son programme d’action pour l’année à venir. Voici un tour d’horizon des points clés de ce bilan.

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Conformément à l’approche de communication adoptée lors des six dernières années, la DGSN a dévoilé les réalisations de l’année 2021 et ses perspectives pour l’année à venir. Ainsi, en ce qui concerne la lutte contre la criminalité et le renforcement du sentiment de sécurité, un taux de réprimande (nombre de résolutions des crimes) record a été atteint. Ce dernier a dépassé 95% de l’apparence générale du crime et 80% dans les crimes associés à la violence.

En chiffres, les services de Sureté nationale ont traité, au cours de cette année, 1.153.741 affaires ayant abouti à l’arrestation et la présentation de 1.425.102 individus devant les différents parquets généraux, soit une augmentation d’environ 43% du nombre de personnes déférées devant la justice et de 36% du nombre de personnes recherchées et interpellées, en comparaison avec l’année précédente qui a été marquée par l’application des mesures de confinement sanitaire.

Concernant les indicateurs de criminalité violente, ils ont poursuivi leur baisse au cours des six dernières années et n’ont pas dépassé la barre des 4% de l’apparence générale du crime au cours de cette année. Le nombre d’affaires enregistrées et traitées a atteint 45.829, ce qui a permis d’arrêter et de traduire 31.188 individus en justice, soit une augmentation d’environ 15% du nombre de personnes arrêtées.

Hausse record du trafic de cocaïne

Les services de la sûreté nationale ont traité 82.950 affaires liées à la possession et au trafic illégal de drogues et de psychotropes. Ces dernières se sont traduites par l’interpellation de 103.589 individus devant la justice, dont 261 ressortissants étrangers. La Cocaïne a connu une hausse record. Les services de la Sureté nationale ont mis la main sur 1,433 tonne de cette poudre blanche contre 132 kg saisis lors de l’année écoulée.

Concernant les autres drogues, 191 tonnes de chira ont été saisis, en recul de 12% en comparaison avec l’année précédente, alors que les quantités d’héroïne saisies ont atteint 3 kg, en baisse de 64%. Les opérations conjointes menées par les services de la sûreté nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire se sont soldées par l’avortement du trafic et de la commercialisation de 1.437.362 comprimés psychotropes, dont 53.756 comprimés de type ecstasy, soit une évolution record de plus de 201% par rapport à 2020.

Projets terroristes

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré, durant cette année, 38 personnes suspectées d’être impliquées dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme au parquet général chargé des affaires de terrorisme. Les services de Sureté nationale ont également réussi à démanteler 150 réseaux criminels s’activant dans l’organisation de l’immigration clandestine, à interpeller 415 organisateurs et médiateurs et 12.231 candidats à l’immigration clandestine. Ils ont égalementsaisi752 documents de voyage falsifiés, 67 bateaux pneumatiques et 47 moteurs, ainsi que 65 véhicules suspectés d’être utilisés à des fins d’émigration illégale d’individus.

Falsification de documents

Afin d’interdire toutes sortes de falsification et de manipulation de documents et de certificats médicaux, les services de Sureté nationale ont traité cette année 203 affaires de ce genre, qui ont abouti à l’arrestation de 390 individus, dont 65 étrangers, et à la saisie de 542 certificats de test PCR falsifiés et de33 faux pass vaccinaux, en plus de la saisie de 49.018 tests de diagnostic rapide du coronavirus obtenus des opérations de trafic.

S’agissant des activités de l’Institut des sciences forensiques relevant de la DGSN, le Département d’expertise en faux documents a réalisé 699 expertises techniques de vérification des écritures manuscrites et des signatures, alors que le Laboratoire central d’analyse des effets numériques et ses cinq laboratoires régionaux ont traité un total de 4.770 affaires criminelles liées à l’utilisation des nouvelles technologies de communication, contre 3.225 en 2020. Le service des expertises balistiques a réalisé, quant à lui, 183 expertises portant sur des armes et munitions enregistrant ainsi une baisse de 21% par rapport à 2020.

Coopération internationale

Le pôle de la coopération policière internationale de la DGSN a traité 5.042 dossiers, dont 3.998 demandes de coopération opérationnelle et 1.044 demandes d’appui technique, portant essentiellement sur la coopération en matière de lutte contre le trafic de drogues, l’émigration clandestine et des affaires de terrorisme et d’extrémisme violent.

Les services de la Sureté nationale ont participé, avec les services de la police française et espagnole, à la mise en œuvre de deux opérations de livraison surveillée de drogues, qui se sont soldées par l’arrestation de dix suspects de différentes nationalités et la saisie de 34 tonnes de chira. Les services de sureté marocaine ont appliqué 131 mandats internationaux et diffusé 88 mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités judiciaires compétentes, ce qui a abouti à l’arrestation de 107 individus recherchés à l’échelle internationale, dont 53 citoyens marocains arrêtés à l’étranger en coordination avec les partenaires de sureté dans les pays étrangers.

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De son côté, le bureau central national (bureau d’Interpol à Rabat) a émis 3242 avis de recherche au niveau national faisant suite aux notices rouges émanant d’Interpol et aux mandats d’arrêt émis par les autorités compétentes dans les autres pays.

Il a, également, donné suite à 6.252 demandes de renseignement présentées par les bureaux centraux nationaux d’autres pays du monde. De même, la division de communication arabe relevant de la Direction de la police judiciaire a diffusé 853 avis de recherche émanant des services de police des pays arabes et donné suite à 44 demandes de renseignement ayant trait à la coopération sécuritaire avec le secrétariat général du Conseil des ministres de l’Intérieur arabe et avec les pays arabes membres.

Un effectif de plus de 78.000 agents

L’effectif total de la DGSN a atteint au cours de cette année 78.146 agents, dont 5.895 femmes, réparties sur les cadres en uniforme et en civil avec une moyenne d’âge de 39 ans au niveau national. L’année 2021 a été marquée par le renforcement des services de police par de nouveaux éléments à travers l’organisation de 6 concours externes pour le recrutement de 8.214 fonctionnaires de police, dont 95 commissaires principaux, 120 commissaires, 490 officiers de police, 70 officiers de paix, 2.250 inspecteurs de police et 5.189 gardiens de la paix.

S’agissant du volet relatif au rapprochement des fonctionnaires de leurs environnements social et familial. La DGSN a répondu favorablement à 1.562 demandes de mutation dont 787 ont été traitées dans le cadre de la procédure d’urgence pour des raisons sociales, de santé ou de regroupement familial. Aussi, des audiences ont été accordées à 712 fonctionnaires ayant introduit des demandes de mutations dans le cadre du dispositif “Demandes d’audiences », qui sont garanties à tous.

De plus, 82 lettres de recommandation ont été remises aux fonctionnaires ayant fait montre d’un sens élevé de professionnalisme lors de l’accomplissement de leurs fonctions.

Modernisation des structures policières

La DGSN a procédé au parachèvement du projet intégré de réhabilitation et de modernisation des installations de police au niveau national. Ainsi, les services de sûreté nationale ont été renforcés au poste frontalier d’El Guerguerat et érigés en « commissariat spécial » capable de suivre le grand développement du mouvement des personnes et des flux de marchandises à travers cet important passage frontalier entre le Royaume et son environnement africain.

De même, le district provincial de Dakhla a été promu en « sûreté régionale », caractériséepar une organisation structurelle élargie, et un renforcement au niveau des ressources humaines et des équipements logistiques. Au niveau de la ville de Laâyoune, la structure de la préfecture de police a été renforcée et appuyée par la création d’un deuxième district de sûreté et d’une équipe spécialisée dans le repérage des explosifs, d’une brigade antigang.

Pour accompagner l’expansion urbaine des nouveaux pôles urbains et renforcer les unités de sûreté spécialisées, une commission de police a été créée à Tamesna dans la banlieue de Rabat, un district de sûreté a été inauguré à Marrakech ainsi que cinq arrondissements de police à Oujda, Marrakech , Sidi Yahya El-Gharb et Tamesna.

L’année 2021 a également vu l’inauguration du nouveau siège du Laboratoire National de la Police scientifique. Construit sur une superficie de 8.600 m², ce dernier comporte des équipements techniques de pointe qui prennent en compte les spécifications internationales du certificat de qualité ISO 17025.

Les perspectives pour l’année 2022

Durant l’année 2022, la DGSN entend œuvrer à la généralisation des brigades antigangs (BAG) au reste des services régionaux de la Police judiciaire, et créer de nouvelles brigades de lutte contre les explosifs dans les villes de Rabat, Fès, Dakhla, Béni Mellal et Agadir, après les expériences réussies et les résultats positifs obtenus par les brigades mises en place à Laâyoune, Casablanca, Marrakech et à Oujda.

Il est prévu également l’année prochaine la création de deux écoles régionales de formation de police à Casablanca et à Marrakech, qui viendront s’ajouter à celles déjà ouvertes à Fès, Oujda, Laâyoune, Kénitra, Tanger et Bouknadel.

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Des préparatifs sont également en cours pour créer de nouvelles brigades mobiles de maintien de l’ordre, dans le but de soutenir et de développer les opérations liées à l’organisation par le Maroc de manifestations et d’événements de dimensions internationales.

Enfin, il est prévu que l’année à venir connaisse le renouvellement du parc automobile des équipes cynotechniques (équipes de chiens policiers), et des brigades spécialisées dans la lutte contre la criminalité et l’investigation ainsi que les services de sécurité publique, notamment les forces de l’ordre et les brigades mixtes chargées de sécuriser les périmètres des établissements d’enseignement.

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