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Maroc – Bénin : gare à l’excès de confiance

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Le Maroc dispute aujourd’hui le premier huitième de finale en Coupe d’Afrique des nations. Les Lions de l’Atlas retrouvent un adversaire qui leur a déjà porté chance par le passé, mais qu’ils auraient tort de sous-estimer.

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La dernière fois que Maroc et Bénin se sont croisés en Coupe d’Afrique, les Lions de l’atlas ne faisaient qu’une bouchée des Écureuils balayés 4-0. C’était lors de la 2e journée de la phase de poules de la CAN 2004. Dans la foulée, le Maroc se hissait en finale du tournoi, tandis que le Bénin le quittait par la petite porte dès le premier tour.

15 ans plus tard, le contexte est nettement différent. Parce que pour la première fois, les deux équipes se retrouvent dans la phase à élimination directe, et qu’à ce stade tout peut arriver. Hervé Renard en a pleinement conscience. Ce jeudi en conférence de presse d’avant-match le sélectionneur des Lions de l’Atlas a appelé ses joueurs à ne pas relâcher leur vigilance. Le technicien français a invité ses poulains à «être concentré, commettre le moins d’erreurs possible, faire attention aux petits détails qui peuvent faire qu’un match bascule dans le bon ou dans le mauvais sens». «C’est là-dessus que les différences se feront», a-t-il rappelé.

Un rappel plus qu’opportun à plus d’un titre. En effet, le Maroc aborde cette rencontre avec le statut de favori, et une défense qui n’a toujours pris aucun but depuis le début du tournoi. Mais les Lions ont aussi par moments démontré d’inquiétants signes de fébrilité. C’était le cas contre la modeste Namibie lors de la première journée, où les Lions ont attendu les ultimes minutes pour faire la différence grâce à un but contre son camp (victoire 1-0). S’ils ont par la suite redressé la barre et acquis une victoire de prestige contre la Côte d’Ivoire (1-0) lors du match suivant, les coéquipiers de Mehdi Benatia sont ensuite retombés dans leurs travers contre l’Afrique du Sud contre qui ils ont véritablement débuté le match en seconde période, de l’aveu même du sélectionneur.

Ce vendredi, c’est un sérieux client qui se présente face aux hommes d’Hervé Renard. Le Bénin n’a remporté aucun match depuis le début du tournoi, mais a le mérite de s’être montré solide à défaut d’être étincelant. À ce stade de la compétition, cela peut faire toute la différence. Pour se qualifier, les Ecureuils ont obtenu trois matches nuls successifs en phase de poule, dont un très surprenant 2-2 contre le Ghana, et un 0-0 plein de courage contre le Cameroun, tenant du titre. S’il y a une leçon à retenir de leur premier tour, c’est que les Ecureuils savent tenir un résultat, et exploiter les failles chez leur adversaire. Le Maroc a tout intérêt à se le rappeler, en ce moment où le moindre faux pas vaut un billet d’avion pour le retour, et une nouvelle occasion manquée de ramener à la maison un trophée qui fuit les Lions de l’Atlas depuis 1976.

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