Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Société / Covid-19 : faut-il craindre le variant Omicron ?

Covid-19 : faut-il craindre le variant Omicron ?

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Le Maroc a enregistré ce mercredi 15 décembre le premier cas du variant Omicron sur son territoire. Il s’agit d’une jeune femme de moins de 30 ans qui n’était pas en déplacement à l’étranger. Première mesure annoncée par le gouvernement suite à la détection de ce premier cas, la suspension des vols de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger. D’autres suivront certainement. Détails.

Temps de lecture : 5 minutes

Après la Tunisie et l’Algérie, c’est au tour du Maroc d’identifier son premier cas de contamination au variant Omicron. L’annonce a été faite ce mercredi 15 décembre en début d’après-midi. La concernée est une citoyenne casablancaise âgée de moins de 30 ans. Dès la détection de sa contamination, la patiente a été prise en charge conformément au protocole sanitaire en vigueur. Elle est actuellement sous surveillance médicale dans un établissement hospitalier de la métropole. Les services du ministère se chargent désormais du suivi de la situation et de l’examen des cas contact.

Intervenant à l’issue de cette annonce, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a donné plus de détails sur les circonstances de cette contamination. Le ministre souligne que ce variant «n’a pas été importé de l’étranger, mais qu’il s’agit d’une mutation au niveau local». Il indique également que les autres membres de la famille de la patiente sont atteints du variant Delta.

Lire aussi :Omicron moins dangereux que le Delta, ce qu’a décidé le Comité scientifique de la Covid-19

Nous avons contacté le professeur Jaâfer Heikel, épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses,afin d’en savoir plus sur ces mutations de virus. «Il y a deux hypothèses qui expliqueraient la présence d’Omicron dans le pays. La première est une mutation intramuros et autochtone avec le variant Delta, créant ainsi un Omicron. Ce qui est sûrement le cas du Maroc. La deuxième hypothèse c’est que l’Omicron était déjà en circulation depuis plusieurs semaines voir des mois dans différents pays, mais qu’iln’a pas été détecté chez nous au vu de ses symptômes mineurs qui passent inaperçus».

L’épidémiologiste souligne qu’il est probable également que cette jeune femme marocaine ait été en contact avec une personne porteuse d’Omicron avant la fermeture des frontières. Cela dit, le scientifique indique que la “bonne nouvelle” est que les données scientifiques existantes en Afrique du Sud et en Angleterre montrent que ce variant ne crée pas plus d’hospitalisations que les autreset qu’il n’augmente pas la létalité. «Il y a eu moins de nouveaux cas et moins de décès cette dernière semaine à l’échelle mondiale par rapport à la semaine précédente», souligne Jaâfar Heikel. Ce dernier n’écarte cependant pas une possibilité d’assister à une nouvelle vague de contaminations Omicron dans les prochains jours. «Il est probable d’assister à une augmentation des cas incidents liés au Delta et à l’Omicron, car c’est une période qui est propice à cela, mais le plus important c’est qu’une plus grande transmissibilité de ce variant ne signifie pas une plus grande gravité», rassure l’épidémiologiste.

Vaccination et respect des mesures barrières

Le ministre de la Santé a appelé les Marocains à la prudence face au nouveau variant Omicron d’autant plus que les données scientifiques qui le concernent ne sont pas suffisamment claires. «Le variant Omicron est 2 à 3 fois plus transmissible que le Delta. Sa virulence demeure peu inquiétante, mais il faut attendre pour pouvoir l’évaluer dans le temps», souligne Khalid Aït Taleb.

Ce dernier appelle les citoyens à se protéger en respectant les mesures barrières et le protocole vaccinal au Maroc. «D’après les études menées au Maroc, les personnes non vaccinées ont 6 fois plus de risque de développer des cas graves de la maladie en comparaison à celles qui ont reçu les doses selon le schéma vaccinal», précise-t-il.

Lire aussi :Covid-19 : nouveau retard pour le vaccin Sanofi

Le ministre a rappelé que la situation épidémiologique reste sous contrôle malgré une légère haussedes cas de contamination. Il prévient néanmoins qu’une recrudescence de la pandémie peut intervenir à tout moment, d’où la nécessité de préserver les acquis en se faisant vacciner et en respectant les gestes barrières.

Suspension des vols de rapatriement dès le 23 décembre

Le comité interministériel de suivi de la pandémie de la covid-19 a indiqué mercredi qu’au vu de la propagation du variant Omicron au niveau planétaire, le Royaume a décidé de mettre fin au dispositif de rapatriement des Marocains dès ce jeudi 23 décembre 2021.

Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, a invité tous les citoyens concernés qui souhaitent retourner dans leur pays à finaliser les procédures de voyage dans ces délais. Le responsable souligne que ces décisions interviennent dans l’objectif de placer la préservation de l’intégrité physique et la santé des Marocains avant toutes autres considérations.

Rappelons que le Maroc avait décidé d’autoriser le retour dès ce mercredi 15 décembre des Marocains bloqués au Portugal, en Turquie et aux Émirats. Des vols de rapatriement qui étaient illimités dans le temps, mais dont la durée a été finalement réduite à 8 jours.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiques

Une étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co…

Permis de conduire : le bras de fer entre les auto-écoles et la NARSA s’intensifie

Le secteur des auto-écoles est en ébullition. Les professionnels de la conduite expriment leur mécontentement face aux récentes modification…

Ipad Kids : pourquoi cette génération est-elle si agressive ?

Ces derniers mois sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos font froid dans le dos. On peut y voir des enfants de moins de 5 ans passer …

Santé : la CDT dénonce l’inaction gouvernementale et poursuit son combat

Dans un mouvement de défiance contre les manquements du gouvernement, la Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé la tenue d'un…

Education et QI : le Maroc, vilain petit canard du Maghreb

Il est courant que les gens comparent leur intelligence avec celle des autres, que ce soient des amis, des membres de la famille ou même des…

Stress hydrique : les grands barrages toujours en quête d’eau

Le taux de remplissage global des barrages se situe à 30,7%, en légère baisse par rapport aux 34,6% constatés à la même période de l'année p…

Rose, bleue, fluo… comment le Maroc compte contrer la cigarette électronique ?

En marchant devant un lycée marocain, à l’heure de sortie de ses élèves, vous pourrez sentir de douces odeurs qui raviront vos narines. Cert…

Volaille : où en sommes-nous ?

Après une augmentation vertigineuse atteignant même 25 dirhams le kilogramme, le prix de la viande de poulet a connu une légère baisse penda…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire