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Le variant Omicron, nouveau coup de massue pour le tourisme

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Lourdement impacté par les répercussions de la pandémie de la Covid-19, le tourisme vient de subir une nouvelle fois l’impact du nouveau variant Omicron. Les professionnels du secteur qui comptaient sur le mois de décembre et les festivités de Noël pour relancer leur activité se trouvent désormais devant une nouvelle impasse suite à l’instauration de plusieurs restrictions préventives. Le point avec Said Tahiri, opérateur touristique et ex-directeur général de la Confédération nationale de tourisme (CNT).

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«C’est un coup de massue porté à notre secteur», déplore Said Tahiri, opérateur touristique et ex-directeur général de la Confédération nationale de tourisme (CNT).C’est en ces termes que notre interlocuteur a qualifié la décision de la fermeture des frontières aériennes et maritimes prise ce dimanche 28 novembre par le gouvernement marocain.

Au-delà de la fermeture en soi, Tahiri critique la façon avec laquelle cette décision a été annoncée. «Il y a un manque flagrant de concertation entre le gouvernement et les opérateurs du secteur touristique. On ne vient pas du jour au lendemain annoncer une fermeture des frontières. On ne prend pas une mesure aussiimportante dans un laps de temps aussi réduit», lance-t-il.

L’expert indique que les tour-opérateurs (TO) ne font actuellement plus confiance à la destination Maroc. «Le secteur vit une véritable dépression. Les TO internationaux s’orientent vers l’Égypte et la Turquie qui n’ont, elles, pas fermé leurs frontières en continuant de faire confiance aux mesures préventives qu’elles ont mises en place», précise-t-il.

Lire aussi :Ces décisions qui mettront le tourisme à genoux

Pour Said Tahiri, le gouvernement doit rendre des comptes de sa gestion de la situation et assumer sa responsabilité dans l’état actuel des entreprises touristiques.

Interrogé sur le prolongement du versement des indemnités forfaitaires de 2.000 DH pour les quatre derniers mois de l’année 2021 en faveur des salariés du secteur, l’ex-DG de la CNT souligne que cette mesure n’est qu’une réponse à de longues demandes présentées par les professionnels du secteur. «On nous a enfin écoutés après de longues sollicitations. Mais aujourd’hui, combien de gens ont pu en profiter? Les indemnitésne bénéficient pas aux intérimaires alors qu’ils constituent une partie prépondérante dans le secteur», s’indigne notre intervenant.

Lire aussi :Le gouvernement a-t-il délaissé le tourisme?

Ce dernier se dit préoccupé par la situation sociale des salariés du secteur et l’avenir de ces entreprises. Ilestime que«les banques ne jouent pas le jeu concernant les requêtes des professionnels. Ces derniers vont aller dans d’autres pays qui continuent de croire en leur potentiel touristique».

2.000 milliards de dollars de pertes en 2021

Le chiffre a été annoncé ce lundi 29 novembre par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Le secteur touristique mondial devrait encore perdre 2.000 milliards de dollars cette année sous l’effet des restrictions liées à la pandémie de la Covid-19.

Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT, a souligné que «la situation est totalement imprévisible»et que le secteur touristique n’est pas à l’abri d’aléas susceptibles de provoquer «d’énormes dégâts»économiques. L’OMT, qui tiendra à partir de ce mardi 30 novembre son Assemblée générale à Madrid, avance que les arrivées de touristes internationaux devraient rester cette année entre 70 à 75%, soit inférieures à celles de l’avant-pandémie.

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