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La course contre la montre des Espagnols pour un retour à la normale

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Le réchauffement des relations maroco-espagnoles est sur la bonne voie, mais pas aussi rapidement que le souhaiterait la partie espagnole. Pour des enjeux économiques, le gouvernement espagnol espère une ouverture des frontières maritimes le plus tôt possible. Le point avec Miloud Belkadi, professeur universitaire et analyste politique.

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C’est la course contre la montre pour le gouvernement espagnol. Le voisin ibérique multiplie les initiatives dans les coulisses et les sorties médiatiques pour une accélération du retour à la normale des relations maroco-espagnoles. Si le roi Mohammed VI a tendu la main à l’Espagne, le 20 août dernier, lors de son discours à l’occasion du 68eanniversaire de la révolution du Roi et du peuple, le rétablissement des relations entre les deux pays voisins demeure toutefois «lent», nous affirme Miloud Belkadi, professeur universitaire et analyste politique.

«Les relations maroco-espagnoles s’améliorent dans le bon sens, mais lentement. Je pense que ce retour à la normale au niveau des relations est une obligation pour deux nations unies par des relations historiques, des frontières géographiques et un héritage linguistique et culturel. Les deux pays n’ont pas de choix que d’avancer et de revenir à leur voie normale.La crise intervenue il y a quelques mois à cause de l’accueil de l’Espagne du chef du Polisario, Brahim Ghali pour son hospitalisation, est une crise passagère à mon avis. La logique politique, historique et économique qui lie les deux pays est plus forte que cette crise. Les relations reviendront sur des bases plus solides qu’avant avec des stratégies, des visions et des projets beaucoup plus forts», déclare au Brief Miloud Belkadi.

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Un réchauffement «lent» des relations

Le réchauffement des relations bilatérales est en effet sur la bonne voie, mais pas aussi rapidement que le souhaiterait la partie espagnole. Le gouvernement ibérique s’active pour une ouverture des frontières maritimes avant le début des fêtes de fin d’année. Une période où l’économie espagnole sera redynamisée grâce aux touristes, notamment marocains, mais aussi au niveau des ports et villes espagnoles concernés par la traversée des Marocains, l’Espagne demeurant l’un des principaux pays de transit des Marocains résidant en Europe désireux rentrer au bercail. L’exclusion cette année des ports espagnols de l’opération Marhaba, pour la deuxième année consécutive, avait porté un coup dur pour l’économie espagnole, en particulier les villes de transit comme Algésiras et Tarifa. Le journal espagnol La Razon avait estimé, en juin 2021, ce manque à gagne à plus de 1,15 milliard d’euros. Une perte énorme pour une économie déjà impactée par la crise économique et celle sanitaire à cause de la Covid-19.

Lire aussi :Exclue de l’opération Marhaba, l’Espagne risque de perdre 1,15 milliard d’euros

Une ouverture des frontières avant fin 2021

«L’ouverture des frontières maritimes aura lieu avant la fin de cette année, d’après les informations qui circulent actuellement. Les Espagnoles espèrent que cette ouverture se fasse le plus tôt possible. Il faut savoir que l’économie du pays est en mauvaise passe actuellement. Un dynamisme touristique est plus que le bienvenu, notamment dans les villes côtières du Sud du pays qui accueillent un bon nombre de touristes marocains. Les recettes générées grâce aux fêtes de fin d’année représentent près de 30% des revenus touristiques annuels», nous précise Miloud Belkadi.

Rappelons que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé que «l’Espagne est prête à ouvrir une nouvelle étape dans sa relation avec le Maroc, fondée sur la confiance, la transparence et le respect des engagements pris», dans un entretien publié ce dimanche par le magazine Jeune Afrique.

«Nous constatons une amélioration du contexte et les signaux que nous recevons du Maroc ces derniers mois sont positifs. Les messages publics du roi Mohammed VI sont également très clairs. Maintenant que la communication est rétablie, le plus important est de travailler pour éviter la répétition de telles situations de crise», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Nos relations diplomatiques restent intactes, notre ambassadeur est toujours à Rabat. La décision du retour à un fonctionnement normal de l’ambassade du Maroc à Madrid relève maintenant exclusivement des autorités marocaines».

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