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Pas de signe d’apaisement à l’horizon entre le Maroc et l’Algérie. Le président algérien a remis une couche ce dimanche 10 octobre au conflit entreles deux partis. Interrogé dans une interview accordée à la télévision algérienne sur l’issue du conflit avec Rabat, Abdelmajid Tebboune a déclaré: «celui qui nous cherche nous trouve. Nous ne cherchons personne, nous connaissons la valeur des guerres. Je veux parler des millions de martyrs. Nous sommes un peuple résistant».
L’Algérie avait annoncé fin août la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Elle reproche au Royaume le soutien àl’autodétermination de la Kabylie ainsi que le rapprochementavec Israël. Ce lundi, Alger a officiellement mis fin aux fonctions de son ambassadeur à Rabat, Abdelhamid Abdaoui. La notification a été publiée dans le Bulletin officiel.
La position marocaine n’a pas changé
Pour le Maroc, l’initiative d’autonomie est la seule solution à ce différend. Ce lundi, Omar Hilale, représentant permanent du Royaume à l’ONU a appelé l’Algérie à «s’engager pleinement dans le processus des tables rondes dans un esprit de réalisme et de compromis». Omar Hilale qui participait à la cérémonie commémorative du 60e anniversaire du Mouvement des pays non-alignés estime que l’Algérie est une «véritable partie responsable de la création et du maintien du différend régional artificiel autour de la question du Sahara marocain».
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«L’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc demeure la seule et l’unique solution à ce différend», dit-il. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU a également tiré la sonnette d’alarme contre la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans les camps de Tindouf, où l’Algérie a abandonné ses responsabilités internationales envers cette population au profit d’un groupe armé séparatiste, en violation flagrante des règles du droit international humanitaire.
Il a appelé à cet égard la communauté internationale à «agir pour obliger l’Algérie, à permettre au Haut-Commissariat aux Réfugiés de procéder au recensement et à l’enregistrement de la population des camps de Tindouf, et mettre ainsi fin au détournement systématique de l’aide humanitaire à destination de cette population séquestrée depuis plus de 45 années, et qui subit quotidiennement les pires violations de ses droits fondamentaux».
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Par ailleurs, le roi Mohammed VI a évoqué vendredi dernier lors de son discours à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire, la nécessité de défendre les intérêts du Maroc face aux « défis extérieurs » notamment dans ce contexte de vives tensions régionales. Le monarque a insisté sur «le renforcement de la position du Maroc et la défense de ses intérêts suprêmes dans cette période marquée par de multiples défis, dangers et menaces».
Des enjeux politiques, mais aussi… économiques
Mis à part la suspension des relations diplomatiques entre les deux pays, le conflit maroco-algérien pourrait engendrer également quelques répercussions économiques. La plus importante est sans doute celle du Gazoduc Maghreb-Europe (GME). Interrogé sur l’issue de ce grand projet dont le contrat prend fin le 31 octobre courant, le président algérien a déclaré qu’aucune décision n’a encore été prise à cet effet.
Abdelmajid Tebboune a toutefois assuré qu’en cas de dysfonctionnement concernant la livraison algérienne de gaz à l’Espagne via l’autre gazoduc Medgaz qui ne passe pas par le territoire marocain, tous les bateaux algériens seront mobilisés pour se diriger vers l’Espagne et livrer le gaz naturel liquéfié.
L’Algérie fournit à l’Espagne et au Portugal du gaz via le Maroc. 13,5 milliards de m³ de gaz sont envoyés chaque année à ces pays. Le Maroc profite d’environ 800 millions à un milliard de m³ par an de ce gaz, en plus des droits de passage. Malgré un pauvre approvisionnement en gaz, le Maroc reste toutefois attaché au Gazoduc Maghreb-Europe.
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Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), avait déclaré il y a quelques mois être pour le maintien de ce grand projet qui a vu le jour, il y a 25 ans de cela, en 1996. Elle avait souligné que le GME, en «est un formidable outil de coopération gagnant-gagnant et un exemple de projet régional structurant et mutuellement bénéfique».
Amina Benkhadra a précisé que la volonté du Maroc est de maintenir cette voie d’exportation. Une position “clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux et depuis plus de trois ans”. Reste à savoir ce que décidera aujourd’hui le pouvoir algérien ? Va-t-il poursuivre le fonctionnement de ce projet de grande envergure ou bien coupera-t-il court à ces relations tous secteurs confondus ? Affaire à suivre.
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