Temps de lecture : 6 minutes

Accueil / Politique / ​Conseils communaux : Rhlalou et Akhannouch, nouveaux maires de Rabat et d’Agadir

​Conseils communaux : Rhlalou et Akhannouch, nouveaux maires de Rabat et d’Agadir

Temps de lecture : 6 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 6 minutes

Arrivés en tête du scrutin communal du 8 septembre, le Parti de l’Istiqlal, le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Rassemblement national des indépendants (RNI) ont annoncé une alliance visant à mieux servir l’intérêt général des citoyens. Un jour avant l’échéance des élections des membres des bureaux des Conseils communaux et régionaux, deux des plus grandes villes du Royaume ont enfin choisi leurs maires. Il s’agit de Asmae Rhlalou (RNI) à Rabat, dont l’élection a mis fin à plusieurs jours de troubles, et de Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement désigné, à Agadir.

Temps de lecture : 6 minutes

Suite à leur victoire le 8 septembre dernier au scrutin communal, le Parti de l’Istiqlal, le Parti authenticité et de modernité (PAM) et le Rassemblement national des indépendants (RNI) ont convenu de travailler de concert pour bâtir une majorité au sein des Conseils où ils sont présents.Selon eux, cette coopération a pour objectif«de renforcer les institutions communales, d’y instaurer l’harmonie et la stabilité, d’éviter les conflits et les luttes, et de se consacrer à affronter les enjeux et les défis posés auxcitoyens». Ainsi, dans un communiqué de presse commun, les trois partis ont assuré qu’ils cherchent àdonner un nouveau souffle à la vie politique et aux processus électoraux à travers la liberté d’expression et le choix démocratique. La même source a souligné que le ministère de l’Intérieur et l’Administration territoriale ont déployé les moyens nécessaires pour garantir le bon déroulement des processus électoraux.De plus, les trois formations précitées ont exhorté leurs élus dans les différents Conseils du Royaume à «d’adhérer à la décision adoptée par les chefs de parti dans les limites de l’ouverture au reste des autres composantes politiques».

Rhlalou, première femme mairesse de Rabat

Un jour avant l’échéance des élections des membres des bureaux des Conseils communaux et régionaux, les résidents de lacapitale marocaineont enfin pu connaitre l’identité de leur maire. Il s’agit de Asmae Rhlalou, du RNI. Cette dernière est devenue, ce vendredi 24 septembre, la première femme à être élue présidente du Conseil de la ville de Rabat. Elle a recueilli, à la suite de la séance de vote qui s’est tenue aujourd’hui au siège de la préfecture, 58 des 81 voix que compte le Conseil, contre huit voix pour Badia Bennani du Parti de la justice et du développement (PJD),sept voix pour Hassan Lachgar de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et six abstenions. Il faut mentionner qu’au cours des dernières élections communales, le RNI a décroché 23 sièges au niveau des cinq arrondissements de la capitale.

Rhlalou doit sa victoire au soutien des élus de son parti, mais aussi à ceux du PAM et du PI. Qualifiant son élection de moment «historique», elle a déclaré : «en tant que maire, je vais agir de concert avec la majorité et l’opposition dans l’intérêt de la ville et sa population». Et d’ajouter qu’elle «tend la main à tout le monde pour parvenir à améliorer les conditions de vie de la population».

Pour rappel,l’élection du maire de Rabat et de ses adjoints avait été ajournée le lundi 20 septembre à ce vendredi. Cette décision a été prise après que la réunion initiale ait été suspendue suite à une confrontation violente entre les élus de la ville, juste avant le démarrage de la session de vote. Ce jour-là, les partisans de Asmaa Rhlalou, qui était déjà pressentie au poste de maire, ont fait face à ceux de Lachgar, fils du premier secrétaire de l’USFP, qui ont également revendiqué une majorité capable de diriger le Conseil de la capitale.

Cet accrochage s’était par la suite envenimé quand le camp Rhlaloua accusé celui de Lachgar d’avoir «menacé de mort» un certain nombre de conseillères acquises à sa cause. Une plainte a été déposée et des «preuves de menaces de mort» auraient même été soumises à la justice. Les soutiens du camp adversaire ont pour leur part dénoncé de graves entraves au bon déroulement du vote. Le candidat de l’USFP a dans ce sens avancé que les élus de sa coalition alternative «ont subi une série de provocations pour empêcher le démarrage du processus de vote, après avoir senti la force de [sa] candidature et [son] approche d’obtenir la majorité».

Lire aussi :Asmaa Rhlalou élue maire de Rabat

Akhannouch, nouveau président du Conseil communal d’Agadir

Par ailleurs à Agadir, c’est Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement désigné, qui a été élu au poste de maire de la ville, ce 24 septembre. Il était le seul candidat à ce poste et a décroché de ce fait51 voix sur les 61 que compte de Conseil, lors d’une session plénière à laquelle ont assisté les représentants des autorités publiques. Ceprocessus de vote a également permis au Conseil municipal de nommer des adjoints au maire par le biais d’une coalition de partis politiques, dont le RNI, le PAM, l’USFP et le PI. La majorité des députés appartiennent au RNI, notamment Mustapha Bouderka, El Bachir Benhmad, Abdelghani Boulghir, Fatima Amzil, Fatima Zahrae Abou Zid et Zahra El Manchoud.

S’adressant à la presse, Akhannouch a réitéré sa détermination à adopterune approche participative qui impliquerad’autres partenaires «pour réaliser davantage de chantiers de développement au niveau de la ville d’Agadir et répondre ainsi aux aspirations de la population locale». Notons que la formation du Chef du gouvernement désigné a remporté 29 sièges sur61 au niveau de la commune d’Agadir à la suite des élections communales du 8 septembre dernier. Le PAM est arrivé deuxième avec six sièges, suivi du PJD et de l’USFP (cinq sièges chacun) et du PI (quatre sièges). Le reste des formations politiques ont pour leur part hérité des 12 sièges restants de la commune.

Lire aussi :Aziz Akhannouch, nouveau maire d’Agadir

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 6 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid Boutaleb

Depuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim…

Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMT

Ce mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é…

Expropriation : l’Algérie accuse le Maroc de manœuvres provocatrices

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch aurait franchi un pas audacieux susceptible d'intensifier les frictions diplomatiques avec l'Algéri…

Entretien : Nizar Berdai, l’homme qui fait résonner la voix de la jeunesse dans la politique

LeBrief : L'AMJP a-t-elle observé une évolution dans l'attitude des jeunes Marocains vis-à-vis de l'action politique depuis sa création ? Si…

Benkirane s’oppose fermement à la modernisation du Code de la famille

En utilisant une approche qui rappelle ses méthodes passées, Abdelilah Benkirane a invoqué l'autorité de la voix populaire, se positionnant …

Le parti de l’Istiqlal prépare son 18e congrès avec ambition

Samedi dernier à Bouznika, le Parti de l'Istiqlal (PI) a franchi une étape importante en validant la tenue de son 18e congrès national. Celu…

Asmaa Rhlalou : les dessous d’une démission

Depuis son installation en octobre 2021, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a été à la tête d’une administration marquée par des défis et des…

Un nouveau chapitre franco-marocain ?

Dans une manœuvre diplomatique visant à dissiper les frictions entre la France et le Maroc, le président français Emmanuel Macron a conféré …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire