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Covid-19: le tourisme ne s’en sort pas

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Depuis la hausse des cas de contamination à la Covid-19, le Maroc a resserré la vis autour des mesures sanitaires dans les établissements hôteliers. Un hôtel a été fermé à Marrakech pour violation du protocole sanitaire et 12 restaurants ont été forcés de fermer leurs portes à Agadir. Par ailleurs, les professionnels du secteur appellent le gouvernement à activer des mesures de soutien pour le sauver. Des mesures bancaires, fiscales et sociales sont évoquées.

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Les autorités ne badinent plus avec les mesures sanitaires contre la Covid-19. Le nombre des nouveaux cas de contamination quotidiena levé le voile autour de la capacité de certains établissements hôteliers et restaurants à respecter la distanciation et la capacité d’accueil limitée de leurs locaux. D’après plusieurs sources, un hôtel a été fermé le week-end dernier à Marrakech après avoir organisé une pool-party, violant ainsi complètement le protocole sanitaire en vigueur. Une enquête a été ouverte par les éléments de la gendarmerie royale à ce sujet. Même cas de figure à Agadir où 12 restaurants ont été forcés de fermer leurs portes après que les autorités locales aient constaté un non-respect total des mesures de prévention contre la Covid-19.

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Rappelons que la capacité d’accueil des établissements hôteliers a été réduite lundi dernier à 75%. Contacté par nos soins, Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), se désole de la situation touristique actuelle au Maroc. «Personne n’a envie aujourd’hui de voyager ou d’aller ailleurs. Avec les chiffres qui augmentent et le couvre-feu à 21h, je ne pense pas que les hôtels arriveront à atteindre 75% du taux d’occupation», souligne le patron de la FNIH. «Que vont venir faire des gens dans un hôtel où il n’y a pas d’animation, pas de restauration et où ils doivent être dans leur chambre à 21h ?», s’interroge Zelmat.

Des engagements gouvernementaux non tenus

Les professionnels du secteur du tourisme appellent le gouvernement à activer les mesures du contrat programme signé le 6 août 2020. Ainsi, ces derniers invitent la ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui, à prolonger les mesures de soutien à l’emploi et aux entreprises touristiques jusqu’à fin décembre 2021. Dans un communiqué publié fin juillet, la Confédération nationale du Tourisme (CNT) avait souligné que «le contrat programme du 6 août et son avenant pour le soutien du secteur du tourisme prévoyaient des mesures de contingence et des objectifs fixés dans le cadre d’une reprise progressive de l’activité touristique au deuxième trimestre 2021, mais que malheureusement la réalité de la situation nous éloigne chaque jour de ces objectifs».

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Le communiqué précise que «les évolutions récentes de la situation sanitaire au Maroc et dans le monde laissent présager une crise économique et un risque social grandissant pour l’industrie touristique, pour le reste de l’année 2021 et très probablement au premier semestre 2022». La CNT précise qu’il devient nécessaire d’activer des mesures pour sauver le secteur.

Des mesures sociales, bancaires et fiscales

Les mesures sociales concernent le maintien du dispositif CNSS du contrat-programme et son extension au 31 décembre 2021 et la révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées et dues sur 2020 et 2021, à partir de 2022 avec étalement sur 24 mois. Pour les mesures bancaires, Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale de Tourisme (CNT)a cité un profilage de l’échéancier bancaire long terme avec le Groupement professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et le renforcement de l’intervention de la Caisse centrale de garantie (CCG), mais aussi le report des crédits leasing pour les entreprises du secteur du transport et le report des remboursements crédits contractés par les employés du secteur.

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Enfin, pour ce qui est des mesures fiscales, Bentahar demande un moratoire au titre de 2020 et 2021, pour les taxes locales, notamment la taxe professionnelle, au 1er janvier 2022, avec étalement sur 24 mois sans frais ni pénalités. Le président de la CNT a souligné que la reprise du secteur est toujours possible, mais «qu’elle a besoin d’une stratégie de relance forte et dotée de moyens suffisants, une volonté des pouvoirs publics et une mobilisation de tous les acteurs».

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