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Le Maroc, toujours engagé dans la résolution de la crise libyenne

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Un jour après la tenue du 2e sommet de Berlin sur la Libye, Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants libyenne, s’est rendu au Maroc. Il a réitéré la gratitude de son pays quant à l’engagement indéfectible du Royaume dans la recherche d’un accord durable et d’une solution pacifique au conflit libyen. À l’issue de cette rencontre, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a expliqué pourquoi Rabat a décliné l’invitation de l’Allemagne à participer à la 2e édition de sa conférence sur la Libye.

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Le Maroc est toujours engagé dans la résolution de la crise libyenne. Ce jeudi 24 juin, Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants de Libye, s’est rendu au Maroc dans le cadre du dialogue bilatéral en cours entre Rabat et Tripoli. Après avoir été reçu par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, il a réitéré la gratitude de son pays pour le soutien indéfectible du Royaume dans la recherche d’un accord durable et d’une solution pacifique au conflit libyen. «Le Maroc est un pays influent. Il suit et surveille également le conflit libyen sans intérêt personnel», a déclaré Aguila Saleh après sa rencontre avec Bourita. Il a également mis en garde contre les parties qui cherchent à entraver les prochaines élections en Libye, prévues pour le 24 décembre 2021, les qualifiant de «criminels».

De son côté, le chef de la diplomatie marocainea renouvelé le soutien du Maroc à une paix durable en Libye. Il a assuré que le noyau diplomatique marocain, sous instructions royales, s’est engagé dans tous les efforts nécessaires pour soutenir le pays nord-africain frère afin de l’aider à retrouver sa stabilité. Bourita a indiqué que la findu conflit libyen est l’une des principales préoccupations de Rabat, notant que «le soutien du Maroc vise un seul objectif : aider les Libyens à trouver une solution au conflit».

Lire aussi :Démarrage du 2e sommet de Berlin sur la Libye

Par ailleurs, le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dabaiba, prévoit d’effectuer une visite au Maroc ledimanche 27 juin 2021. Ce déplacement sera son premier au Royaume depuis sa désignation, en février dernier pour gérer la transition politique en Libye jusqu’aux élections de décembre, indique le quotidien Africa Intelligence.

Un dialogue constant avec les parties libyennes

Il faut rappeler que les responsablesdes Nations Unies (ONU) ainsi que les représentants libyens ont longtemps exprimé leur satisfaction quant aux efforts déployés parle Maroc et le roi Mohammed VI pour mettre fin à la crise libyenne. Au début de ce mois de juin, lors de la visite de délégations des deux factions libyennes à Rabat, Khaled El Mechri,président du Haut Conseil d’État libyen, et Aguila Saleh ont rencontré de hauts fonctionnaires marocains dans le cadre du dialogue constant entre les deux parties.

Lors de ces réunions, les responsables marocains ont renouvelé l’engagement et l’implication du Royaume dans le renforcement du dialogue entre les parties libyennes pour parvenir à un règlement définitif de la crise. El Mechri a pour sa part tenu à souligner le rôle clé du Maroc, rappelant que le soutien de Rabat a été «déterminant dans le rapprochement des points de vue entre les différentes parties et dansla réalisationd’un consensus susceptible d’ouvrir la voie à un règlement politique définitif de la crise libyenne».

En avril dernier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a également remercié le Maroc pour son rôle intégral de médiateur dans le conflit libyen et son engagement à continuer à renforcer la sécurité face aux menaces terroristes en Afrique du Nord et au Sahel.

Absence du Maroc au sommet de Berlin II

La visite d’Aguila Saleh au Marocintervient un jour seulement après la conclusion du deuxièmesommet de Berlin sur la Libye. Au cours de cet événement, des représentants politiques de plusieurs pays ont été invités pour discuter des solutions futures à envisagerpour le conflit libyen. En conclusion, les pays participant à cette conférence ont convenu que la situation du pays nord-africain «s’est améliorée de manière significative depuis la conférence de Berlin de janvier 2020». Ils se sont aussi mis d’accord sur le fait qu’il est temps que les milices et les soldats étrangers quittent le pays et que les ingérences internationales dans les affaires libyennes prennent fin.

Cette deuxième conférence, à laquelle le Maroc n’a pas participé malgré les invitations de l’Allemagne et de la nouvelle administration américaine, comprenait de hauts représentants de l’Italie, du Royaume-Uni, des États-Unis, de l’Égypte, de la France, de l’Algérie et de la Tunisie, entre autres.

Interrogé ce jeudi sur les raisons du refus du gouvernement à participer à la réunion de Berlin II, Nasser Bourita a expliqué que «la participation aux conférences n’est pas l’objectif du Maroc». Il alancé que le rôle de Rabat en tant que pays voisinde la Libye est «d’être aux côtés des Libyens d’abord, et de suivre le rythme de ce que les Libyens veulent pour trouver une solution à leur crise». Selon lui, «la Libye n’est pas un gâteau diplomatique»,et sa crise ne doit pas être exploitée pour apaiser les tensions préexistantes entre le Maroc et l’Allemagne, rapporte Hespress FR. Et de marteler que «la Libye c’est un peuple qui souffre depuis longtemps et qui mérite de sortir de la crise à travers des élections, pas avec des images, une présence ou une absence à une conférence». Le ministre a également souligné que c’est le gouvernement allemand qui doit expliquer pourquoi le Maroc n’a pas été invité à la première conférence de Berlin et l’a été à la deuxième, «Le rôle du Maroc a-t-il changé pour qu’il soit appelé à Berlin II ? Y a-t-il eu des considérations ? Y a-t-il eu une erreur ?»

Lire aussi :Diplomatie : le Maroc toujours en froid avec l’Espagne et l’Allemagne

Enfin, Nasser Bourita a rappelé que le Maroc «ne travaille pas de façon isolée», maisadhère à l’effort international pour résoudre le conflit libyen conformément aux procédures de l’ONU et de son envoyé spécial en Libye, ainsi qu’en application de la feuille de route convenue par les Libyens et les institutions officielles libyennes.

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