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Les relations entre le Maroc et l’Algérie connaissent de nouvelles tensions. Ce dimanche 9 mai, dans une circulaire présidentielle adressée à son gouvernement et aux responsables d’entreprises publiques et privées en Algérie, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné la «résiliation immédiate» des contrats conclus avec des sociétés marocaines. Selon lui, ces contrats «engagés sans concertation, se traduisent par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux du pays [l’Algérie] et à sa sécurité».
Cette injonction concerne particulièrement les deux plus importantes sociétés publiques d’assurance. Il s’agit de la Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance (CAAR) et la Société Algérienne d’Assurance (SAA). L’entreprise de téléphonie et internet, Djezzy détenue à hauteur de 51% par l’État algérien, a été également appelée à mettre fin à ces contrats avec des «sociétés proches de lobbys ennemis de l’Algérie».
Tebboune a également donné ses instructions au ministre des Finances d’arrêter les opérations de transferts de dividendes liés à ces contrats. Tout non-respect de ses ordres sera traité «conformément à la législation en vigueur», a-t-il menacé. Ainsi, les sociétés algériennes ont été exhortées à faire preuve «de responsabilité et de circonspection dans leurs relations avec les partenaires étrangers, en veillant en toutes circonstances à la préservation des intérêts supérieurs de l’État».
Des accusations d’ingérence
Ce n’est pas la première (ni la seule) brouille entre les deux États voisins. Après avoir été accusé il y a quelques mois d’être un «porte-voix de la discorde», le Maroc semble faire l’objet de nouvelles accusations d’ingérence émises par l’Algérie. En effet, selon le journal Algérie Part Plus, la décision de Tebboune visant CAAR et SAA a été prise, car ces deux assureurs algériens utilisent un progiciel appelé ORASS. Développé par Orsys Communication, une entreprise marocaine, ce logiciel est «doté de puissantes capacités dans le domaine de l’assurance» et «permet ainsi une gestion décentralisée des opérations techniques d’assurance de façon continue», explique le média algérien.Et d’ajouter qu’ORASS gère uniquement les fonctionnalités internes et techniques des compagnies d’assurance. Ainsi, le journal se pose la question suivante : «comment peut-il (ORASS) réellement représenter un quelconque danger contre la sécurité nationale en Algérie??»
Driss Aissaoui, analyste économique et politique joint par la rédaction de LeBrief, nous a confirmé que «le progiciel ORASS a été effectivement développé par une entreprise marocaine appelée Orsys Communication, dont le siège est basé à Rabat». L’expert a ajouté : «sans rentrer dans le débat technique de ces sociétés d’assurances, constatons que les politiques algériens ne reculent devant rien pour fustiger tout ce qui peut venir du Maroc. Ils ne reculent devant rien pour peu que l’on puisse gêner l’ennemi de toujours. Ils ne reculent devant aucun obstacle à chaque fois qu’il est possible de vilipender le Royaume du Maroc».
Par ailleurs, le média algérien critique la décision du président, qui «compromet dangereusement le fonctionnement des deux plus importantes compagnies étatiques d’assurance du pays». En effet, citant des experts spécialisés dans le secteur des assurances, le journal souligne qu’il faudrait «plusieurs semaines, voire des mois de formation, d’essais et de tests techniques et commerciaux pour utiliser un autre progiciel à la place d’ORASS». Ainsi, une résiliation des accords sous dix jours est quasi-impossible.
«Le texte du président Tebboune mélange de manière maladroite le politique à l’économique», nous explique Driss Aissaoui, ajoutant qu’alors que«certains médias algériens ont interprété cette décision du président algérien comme étant directement adressés à des entreprises marocaines, Tebboune fustige de manière directe deux entreprises algériennes».
Notons que pour l’heure ni la diplomatie marocaine ni les institutions économiques du Royaume n’ont réagi au communiqué émanant de la présidence algérienne.
Intervention de Driss Aissaoui, analyste économique
Certains médias algériens et d’autres au Maroc se sont fait l’écho de la décision du président Abdelmadjid Tebboune qui a donné ses instructions aux directeurs et dirigeants d’entreprises publiques et privées algériens pour mettre un terme aux accords et associations avec des entités étrangères. Certains médias algériens ont interprété cette décision de Tebboune comme étant directement adressée à des entreprises marocaines. Le président algérien a même décidé que l’application de cette directive présidentielle devrait être suivie d’effet dans pas plus de dix jours. Il a également donné ses instructions au ministre algérien des Finances d’interdire tout transfert de dividendes aux entreprises étrangères concernées par ces contrats douteux et attentatoires aux intérêts de l’Algérie.Le texte du président Tebboune mélange de manière maladroite le politique à l’économique. Tebboune fustige de manière directe deux entreprises algériennes, notammentla Compagnie algérienne d’Assurance et de Réassurance (CAAR) et la Société algérienne d’Assurance (SAA). De quoi s’agit-il exactement ? Ces deux sociétés utilisent un progiciel appelé ORASS qui a été développé par une entreprise marocaine. Il est doté de puissantes capacités dans le domaine de l’assurance. ORASS permet ainsi une gestion décentralisée des opérations techniques d’assurance et d’une façon continue. Ce progiciel a été effectivement développé par une entreprise marocaine appelée Orsys Communication dont le siège est basé à Rabat au Maroc. Il s’agit d’une start-up marocaine qui s’est spécialisée dans la conception des logiciels modernisant la gestion des compagnies d’assurances et les sociétés de courtage en Assurance.Sans rentrer dans le débat technique de ces sociétés d’assurances, constatons que les politiques algériens ne reculent devant rien pour fustiger tout ce qui peut venir du Maroc. Les responsables algériens ne reculent devant rien pour peu que l’on puisse gêner l’ennemi de toujours. Les responsables algériens ne reculent devant aucun obstacle à chaque fois qu’il est possible de vilipender le Royaume du Maroc.
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