Temps de lecture : 4 minutes

TRIBUNE

Amine Khayatei Houssaini

CEO chez Kwiks, expert en recrutement

Le recrutement dans 10 ans, venez, on l’imagine !

Temps de lecture : 4 minutes

Dans cette tribune, Amine Khayatei Houssaini se projette dans l’avenir et nous dresse un topo de ce que deviendra le processus d’embauche dans dix ans. Automatisation, analyse via l’IA, tout un programme…

Publié le 06/05/2021
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Si l’on regardait comment fonctionne chaque embauche à la loupe, voici les tâches à effectuer pendant un recrutement :




  • La qualification du besoin : c’est une partie qui n’est pas encore en mesure d’être automatisée. Il faut toujours une intervention humaine pour bien saisir les attentes du client. Car au-delà des compétences, la partie soft skills ne peut être jugée que par un humain ; du moins pour le moment.

     

  • Le sourcing : Cette partie a connu une vraie révolution. En effet, après les pages jaunes, il existe aujourd’hui une multitude de canaux de sourcing. Les CV-thèques classiques auront vocation à disparaitre dans peu de temps. Ce sont maintenant les plateformes où il existe des interactions, comme Slack, GitHub, Linkedin, et même Google, qui nous permettent d’avoir une multitude de données. En ayant la bonne approche, la pêche pour les chasseurs de têtes est plutôt très bonne.




  • Entretien : les chiffres sont incontestables, et la Covid-19 a énormément aidé dans ça. Avant, un chasseur de têtes pouvait passer entre cinq et huit entretiens physiques par semaine. Aujourd’hui, il peut en passer cinq par jour grâce aux outils digitaux. Dans un futur assez proche, les entretiens vont être enregistrés avec l’accord du candidat, et grâce à une IA, son comportement sera analysé. Par ailleurs, grâce à du montage vidéo automatisé, le client recevra un résumé de cet entretien pour lui donner envie de rencontrer le candidat.

     

  • Reporting et Shortlist : il n’est plus nécessaire d’envoyer une multitude de reportings par mail, des plateformes permettent de tout centraliser dans un seul et même épicentre. Nous allons vers une nouvelle solution où clients et chasseurs de têtes pourront en quelques clics sur leurs téléphones, shortlister des candidats ou soumettre leurs besoins en recrutement.

     

  • Préparation candidat : c’est une partie où l’humain a toujours sa place. Pour faire des simulations par exemple, il n’existe pas encore d’IA permettant de simuler un entretien et avoir des corrections en direct, mais ça va arriver assez vite.

     

  • Négociation de salaires : pour le moment, c’est une partie qui n’est pas très claire. On n’a pas assez de données pour savoir ce qui se passe réellement sur le marché. C’est plutôt une question autour de l’offre et de la demande. D’ici quelques années, les salaires par profils seront beaucoup plus précis. Les négociations seront beaucoup moins tendues. Ce qui va pouvoir être négocié, ce sont les avantages hors salaire fixe proposés.




  • Prise de références : aujourd’hui pour avoir les références sur un candidat, il faut qu’il soit d’accord d’un côté, et il faut qu’il nous communique quelques noms à contacter. Il faut dire que c’est assez biaisé, car finalement ça peut être une personne qu’il connait très bien. Je pense qu’un système Blockchain va permettre de rendre cette partie très challenging. Un peu comme les recommandations sur Linkedin, mais en mieux et encore plus loin. On y travaille en tous cas.

     

  • Signature de contrat : cette partie a été assez automatisée grâce à des outils de signature électronique. C’est déjà scalable et c’est très pratique !



 



Certaines tâches sont donc devenues automatisées et d’autres le seront assez vite. Je pense que dans un futur assez proche, les recrutements comme on les connaît vont totalement changer par le process, par le contenu et par le temps.


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